Le Burkina Faso est un pays enclavé de l'Afrique de l'Ouest. Son économie est fortement dominée par l'agriculture qui occupe près de 80% de la population et contribue entre 35 à 40% à la formation du produit intérieur brut (PIB). La politique agricole est donc axée sur la sécurité alimentaire pour en faire un socle de développement économique. L'accent est mis particulièrement sur les cultures de rente (coton, sésame) au détriment des cultures vivrières et maraichères. Or la rentabilité de ces cultures, est tributaire des cours mondiaux. Ce qui conduit souvent les producteurs à un endettement. Sous les projecteurs de l'analyse, la place de ces producteurs requiert une politique de financement adaptée. Les banques traditionnelles du pays leur tournent le dos, les institutions de microfinance sensées être proches de ces derniers, leur consacrent à peine 8% de leurs financements. Et la finance islamique étant une finance participative qui s'appuie sur des valeurs morales comme l'éthique, la justice, la transparence, la solidarité et l'équité pour prôner l'inclusion financière de tous dans un but de bien-être économique et social, se veut être une solution dans la "révolution verte".