Jérôme Gulon alias Morèje a inscrit la mosaïque dans le champ de l'art contemporain, explorant et déconstruisant les multiples facettes de ce medium. Il est, dès les années 80, le tout premier à avoir introduit la mosaïque dans l'art urbain. Sa série des « Parcours » matérialisée le plus souvent sous forme de petites mosaïques disséminées dans les villes ou dans d'autres lieux, obéit pour chacun d'entre eux à un enjeu particulier. Ses recherches en lien avec la notion de mosaïque interrogent tour à tour l'idée d'accumulation, de combinaisons, d'interstices entre les éléments modulaires et fragmentaires de la mosaïque et établissent des liens entre ce médium et d'autres domaines : musique, urbanisme, architecture, archéologie, philosophie, poésie, sphère sociale ou politique etc. Sa pratique de la mosaïque est souvent associée à d'autres techniques en fonction des situations et objectifs visés : peinture, photographie, vidéo ou arts numérique, gravure, céramique, pochoir. La dimension plastique et esthétique prend dans son travail une place aussi importante que la dimension sémantique.