L'analyse des cas de pleuropneumopathie hospitalisés en réanimation pédiatrique au CHU de Caen et l'étude de la sévérité de ces infections ont permis de comparer trois types de traitement. Le taux d'identification microbiologique est de 52% avec une prédominance de Streptococcus pneumoniae, qui est retrouvé dans 69% des épanchements pleuraux documentés et qui est responsable d'hospitalisations plus longues et de complications plus fréquentes. Les enfants sont traités par ponctions répétées dans 24% des cas, par pose d'un drain "en queue de cochon" associée à une fibrinolyse intrapleurale dans 24% et par thoracoscopie vidéo-assistée dans 32%. Si la réalisation de ponctions répétées est bien tolérée et efficace, elle est le plus souvent destinée aux épanchements pleuraux parapneumoniques simples. Pour l'évacuation des épanchements compliqués, la thoracoscopie et le drainage par "pigtail catheter" avec urokinase sont des méthodes aussi efficaces. Ces données permettent de proposer un arbre décisionnel précis indispensable à la prise en charge de cette pathologie.