La notion d'image du corps au Gabon est multiple par le biais de contacts directs avec d'autres populations ou à cause des médias. Elle fait référence à des représentations traditionnelles et à des perceptions modernes. Cette recherche repose sur un échantillon de trois populations à savoir, le groupe de malade (hémiplégique, paraplégique), le personnel soignant (médecin, infirmière et kinésithérapeute), la famille et les fréquentations sociales. Il apparaît que le réinvestissement de l'image du corps suite à une perte fonctionnelle dépend chez le sujet de la conservation des éléments identitaires fondamentaux. Dans le cas contraire, il est rendu possible par la possession de moyens financiers et matériels, et/ ou la jouissance sociale de capacités de sublimation. L'entourage et son hétérogénéité trouble le réinvestissement narcissique personnel car il renvoie au sujet une image tantôt positive, tantôt néfaste de son corps, en perturbant, par cette inconstance, le réinvestissement d'un soi différent ou modifié.