La médecine traditionnelle a longtemps été le seul moyen pour les populations de l'aire culturelle fang-beti-boulou afin de combattre les maux qui les décimaient. Étant donné que la cause de la maladie peut être naturelle ou surnaturelle, le tradipraticien est alors le seul à pouvoir soigner la maladie et l'entourage du malade. Cependant, l'avènement de la biomédecine avec la colonisation n'a pas donné un terrain d'entente entre les deux systèmes de soins, car pour l'administration coloniale française, la tradipratique est taxée de sorcellerie par conséquent, il faut l'interdire et pourchasser les tradipraticiens. Avec l'indépendance du Cameroun les nouveaux dirigeants comprennent qu'afin de mieux se défendre face aux incessantes agressions culturelles et thérapeutiques externes et mieux orienter leur avenir, il vaut mieux revaloriser la pratique de la médecine traditionnelle. Cet ouvrage a pour ambition, d'apporter une modeste contribution dans la recherche de la complémentarité entre la tradipratique et la biomédecine,car le malade peut trouver la guérison de part et d'autre. Il suffit seulement que les différentes parties prenantes sachent chacune ses compétences et ses limites.