On constate des évolutions importantes dans la détermination des rémunérations des fonctionnaires: l''introduction des primes au mérite et le développement des régimes indemnitaires. Dans la première partie de cette thèse, nous montrons que les primes au mérite s''inscrivent dans un processus plus vaste de modernisation de la fonction publique - caractérisé par l''adoption de principes issus du management privé - et permettent alors, en principe, d''accompagner la mise en place d''une culture du résultat. Dans une seconde partie, à partir d''études empiriques, nous montrons que les principes de détermination des primes sont très différents des principes affichés; les primes ne sont que peu différenciées en fonction du mérite des agents. Nous expliquons alors le développement des primes au regard des insuffisances de la grille indiciaire: cette dernière éprouve quelques difficultés à maintenir le pouvoir d''achat des agents de la fonction publique ainsi qu''à prendre en compte les nouvelles qualifications au travail.