Las des guerres sanglantes qui marquèrent la fin de la République, les Romains du siècle d'Auguste se tourneront vers une littérature plus douce, qui chantera désormais les amours voltiges et les douces voluptés de l'érotisme. Il ne sera pourtant pas possible d'oublier totalement ces valeurs guerrières qui firent la grandeur de Rome. Il s'agira dès lors, pour les chantres de l'amour, de réinvestir tout cet attirail militaire dans une poésie nouvelle, et largement centrée sur le sentiment amoureux. Cette recherche propose d'étudier cette subversion de valeurs, en se penchant sur le topos de la "militia Veneris" chez deux illustres auteurs de l'époque augustéenne, que sont Tibulle et Properce.