Toutes les choses égales d'ailleurs, la population qui augmente le moins vite, donc la plus âgée, a plus avantage à prolonger l'activité, tandis que la population la plus jeune aurait intérêt à limiter la scolarité, dans la mesure où ces changements ne nuisent pas à la production. Dans toutes les populations connues, le nombre des jeunes est supérieur à celui des vieux. Si donc la charge moyenne d'un vieux était égale ou inférieure à celle d'un jeune, l'avantage serait à la population qui augmente le moins. En fait, il n'en est pas ainsi. Les tables de populations stables de J.A. Coale et P. Demeny permettent de juger que pour les populations type occidental à faible taux de mortalité une compensation approximative s'établit pour la nation, lorsque la charge d'un vieux est de 20 à 25% supérieure à celle d'un jeune. Comme c'est à peu près le cas, nous pouvons admettre qu'il y a compensation, donc que ce facteur n'intervient presque pas dans les charges économiques de la nation. Il n'en est pas de même pour les charges de l'Etat et de la Sécurité sociale.