L'actualité (séisme de l'Aquila, avril 2009) démontre que l'aléa sismique en domaine à faible déformation doit être pris en compte en dépit de la complexité du problème qu'il pose pour le caractériser. Compte tenu des conditions assez générales dans ces domaines (sismicité diffuse, héritage structural important, faible vitesse de glissement sur les failles, séismes forts très rares, compétition tectonique/érosion avec le plus souvent avantage à l'érosion...) l'évaluation de l'aléa, et surtout la caractérisation des sources, reste un exercice particulièrement difficile. Ce mémoire présente les travaux que j'ai menés, en collaboration avec de nombreux collègues, à la jonction Alpes - Bassin Ligure à partir d'une approche pluridisciplinaire (géologie/sismologie/géodésie à terre et en mer). Dans un tel contexte la relation faille - sismicité n'est pas une évidence et les méthodes de la tectonique active trouvent rapidement leur limite. Plusieurs sources ont néanmoins pu être caractérisées. Les travaux réalisés ne sont bien sur pas exhaustifs mais, en fonction des données, ils permettent une première réflexion sur le potentiel sismogénique des failles déterminées.