Les grands ensembles ont connu une prolifération ubiquiste pendant la période de la reconstruction. Les politiques publiques qui ont adopté les représentations de la mondialisation et encouragé les investisseurs immobiliers ont stimulé cette prolifération. Dans ce contexte où les pratiques institutionnelles sont affectées, des problématiques de plusieurs facettes en découlent. D'abord, les grands ensembles ont apporté une mauvaise intégration au tissu existant et une dégradation du paysage. L'urbanisation sauvage des zones naturelles et agricoles ainsi que de sérieuses menaces aux rapports socio-économiques sont aussi représentatives de cette mauvaise intégration. D'ailleurs, les politiques communautaires de l'habitat et l'adoption du système de fermeture posent la question de la citoyenneté et de la cohésion sociale. Séduisant des promoteurs de toute sorte, plusieurs opérations des grands ensembles ont suscité des problèmes sociaux majeurs. Il s'agit alors de traiter de ces problématiques et d'évaluer le modèle des grands ensembles au Liban qui demeure un modèle générateur des problèmes urbains et sociaux.