Selon la théorie des traits d'histoire de vie, les espèces longévives favorisent leur maintenance à un jeune âge, puis progressivement favorisent leur reproduction en prennent de l'expérience dans les tâches liées à la reproduction. Les stratégies de recherche alimentaire étant le point central des compromis d'allocation d'énergie entre maintenance et reproduction, une des hypothèses de ce succès reproducteur âge-dépendant est la capacité des individus à améliorer leur efficacité de recherche alimentaire. Je me suis demandée quels sont les effets de l'âge et de l'expérience sur les comportements de recherche alimentaire chez un oiseau marin longévif, le manchot royal. Avec l'âge, le manchot royal optimise l'effort fourni durant les phases de transit de la plongée et le choix des proies. Cet effort excédentaire produit par les jeunes reproducteurs se répercute sur leur succès reproducteur. Mais, nous n'avons pas clairement observé d'effet de l'âge ou de l'expérience sur l'efficacité de pêche. Je suggère que l'efficacité de recherche alimentaire chez les individus mâtures serait liée à des processus physiologiques, comme des processus de vieillissement cellulaire.