Dans ce travail articulé autour de six publications, nous avons mis en évidence les points suivants: le diagnostic très tardif (CD4<200/mm3) concernait 40,12 % des adultes infectés par le VIH en Guadeloupe. Comparé à la France métropolitaine, ce taux est encore très élevé et souligne l'importance de poursuivre les efforts de dépistage. Le retard dans la prise en charge spécialisée touchait 36 % des patients. L'analyse des éléments associés à ce retard a permis d'en identifier les facteurs de risque. Plus de 22 % des patients étaient perdus de vue et jamais revus. Les patients plus jeunes, ceux au stade B de la classification CDC et ceux non traités par TTARV étaient plus à risque d'interruption de suivi. Bien que la proportion des patients suivis sous ARV soit proche de 100 %, il en existe toujours développant un Sida. Les trois premières affections classantes étaient la candidose oesophagienne, le syndrome de cachexie liée au VIH et la pneumocystose. Ce taux élevé de syndrome de cachexie liée au VIH pose question. Derrière ce diagnostic, pourraient se cacher d'autres maladies opportunistes non diagnostiquées. Les infections liées au Sida constituaient la première cause de décès.