Les économies des pays de la sous-région Afrique Centrale sont marquées par des écarts qui se traduisent, entre autres, par des taux d'inflation et des taux de croissance différents. La question que nous nous posons est celle de savoir comment est-ce que la Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC) arrive, au travers d'une politique monétaire unique, à réguler la liquidité bancaire très variable d'un pays à l'autre à l'intérieur de sa zone d'émission ? Pour ce faire, nous avons conçu un cadre analytique dans lequel nous avons d'une part circonscris la régulation de la liquidité bancaire autour de trois dimensions auxquelles nous avons adjoints des indicateurs. Ainsi par exemple, la sensibilité des banques au taux de refinancement est l'indicateur retenu pour vérifier l'efficacité du taux d'intérêt. D'autre part, nous avons conceptualisé des déterminants de l'intégration régionale. Les données recueillies nous ont permis de confirmer les hypothèses de travail que nous avions formulées. Toutefois, la politique monétaire est aujourd'hui moins rigide qu'au moment de l'hégémonie de la théorie monétariste et la crédibilité de la banque centrale s'avère primordiale.