Cette étude aborde la question de l'efficacité du théâtre d'intervention à Bangui, capitale de la Centrafrique. Il s'agit ici de trouver les modalités capables de renforcer les capacités d'intervention de cette forme théâtrale très consommée en Afrique. Notre travail part de la problématique selon laquelle le théâtre d'intervention à Bangui apparaît inefficace socialement, politiquement et culturellement face aux crises que connait le pays depuis plusieurs décennies. Il n'arrive pas à mobiliser suffisamment le public banguissois autour des questions qui préoccupent son quotidien. Notre recherche s'est donc proposé d'initier un nouveau théâtre d'intervention adapté à la ville en partant des fonds spectaculaires traditionnels africains (conte, proverbes, danse, rituels, épopées, danses) et en convoquant, à travers un métissage interculturel, des principes et des techniques connues du théâtre occidental : le Théâtre politique d'Erwin Piscator, la distanciation brechtienne et le Théâtre de l'opprimé d'Augusto Boal. À l'issue d'une recherche théorique au Québec et expérimentale en terre africaine.