Nous sommes dans une cité. Une cité envahie de mares de pue. Des ulcères aux odeurs fadasses ! Nauséabondes ! Un pays où le plus fort cherche à étouffer le plus faible avec une redoutable machine de répression. D'étouffement. Une cité rabougrie qui ne veut plus grandir. Implicitement ! Qui assoiffe. Affame les travailleurs pour - gaver comme des cochons - les oisifs salonards. Dans tous les bureaux devenus des lieux privilégiés des commérages et autres ragots.« Cris et cricris », ce sont les cris du fonctionnaire tchadien, qui trime pendant des mois sans salaire, ou s'il ne l'a, il est abattu ou égorgé. Ce sont des commerçants qui passent de longues heures parfois sous la canicule sans clients, ce sont les cris de la ménagère au panier vide...« Cris et cricris », ce sont aussi les cris stridents d'étudiants et d'élèves qui usent leurs semelles ou errent dans les rues pendant de si longues heures sans cours.« Cris et cricris » ce sont également les cris d'animaux dont les maitres n'arrivent plus à nourrir, ce sont les cris d'arbres, de fleurs, d'herbes... bref « Cris et cricris » ce sont les cris de tous les êtres vivant : humains, animaux, aquatiques, végétaux... Des cris d'ESPOIR!