L'évolution a sélectionné des stratégies d'économie d'énergie afin de permettre aux espèces vivantes de survivre au sein des environnements fluctuants. Dans le contexte des changements globaux, la survie de nombreuses espèces dépendra des limites de plasticité de ces stratégies. Face à une pénurie alimentaire chronique modérée, le Microcèbe parvient à équilibrer sa balance énergétique et ce, quelle que soit la saison, en utilisant des stratégies d'épargnes protéiques ou lipidiques; l'objectif étant de préserver sa valeur sélective et sa survie quelle que soit la saison. En revanche, ces stratégies sont inefficaces face à une réduction sévère des apports énergétiques. Ces résultats montrent que de petites espèces saisonnières, énergétiquement défavorisées, disposent de stratégies plastiques pour faire face à des pénuries chroniques en ressources. Ces stratégies ne passent pas nécessairement, comme il est largement accepté pour une espèce hétérotherme par l'optimisation de ses phases de torpeur. Il semblerait plutôt que le coût physiologique associé à l'hypothermie soit pris en compte et puisse conduire à un évitement des phases de torpeur.