Le symptôme de la dérive psychique et sociale pose la question de l'aliénation de l'humain dans son cadre de vie. Cette thèse vise à poser l'incidence de l'architecture sur l'existence humaine dans le sens où notre être se fonde sur le couplage de notre corps et de l'espace, et tel un rhizome la mise en cause de l'architecture rejoint les neurosciences et les arts plastiques. Comprendre, déconstruire pour reconstruire c'est revisiter les pré-requis afin d'envisager une autre cartographie dans la réalité. Trois piliers étayent notre problématique : celui du corps, de l'esprit, du lieu. Si l'espace conditionne la possibilité de mouvement, le psychique et le physique, le corps dansant, la sensorialité, sont les matériaux de la construction de l'enveloppe architecturale et du territoire de demain. Concrètement l'installation plastique est susceptible de dépasser le clivage de l'art et la science en interrogeant notre rapport à l'espace. La perception, les émotions ressenties dans l'expérimentation d'une installation questionnent les résistances vis-à-vis de l'espace. L'architecture en tant qu'installation de la vie peut redéfinir le jeu des acteurs et sa situation dans le territoire.