Voici une étude sur les 21 premiers romans d'Amélie Nothomb. Dans la perspective de l'écriture de soi, l'auteure de l'étude soutient que le vrai fonctionne en moteur de la création. Vu à travers la quête de la beauté et du plaisir, l'acte de l'écriture acquiert une vigueur nouvelle qui, sous l'apparence de la légèreté, est un défi, une invitation à une lecture autrement engagée. Les textes nothombiens appellent à dialoguer. Sans introduire de nouveaux sujets d'écriture (ceux de l'enfance, du double, du corps, de l'ennemi intérieur et de la passion amoureuse n'étant que trop connus), A. Nothomb réussit, à travers le mouvement incessant du dialogue, à les faire valoir dans leur importance extrême. Dans le tissu de ses livres qui pourraient être considérés comme un long texte autobiographique, à travers le récit événementiel (fictionnel ou autobiographique), elle rend perceptibles des questions qui touchent à la vie de ses lecteurs. Par le caractère essentiellement poétique de sa vision du monde, A. Nothomb est une mythographe qui ne cesse de s'explorer au profit de tout lecteur sensible à ce genre de communication.