2001 fut l'année-moule de l'activité doctrinale visant à redéfinir, ou peut-être à faire reconnaître l'acceptation coutumière de pratiques extensives en matière de droit de légitime défense. Ce souci d'élargir la marge de manoeuvre des Etats dans leur défense est-elle contestable dans une société internationale souffrant de visées prolifératrices en matière nucléaire dans les régions du Moyen-Orient et de l'Asie du Sud-Est? L'est-elle de même dans une société internationale souffrant de l'expansion d'organisations non-étatiques internationales ou à tentacules poly-frontalières ? Enfin, l'est-elle dans un monde où l'avancement de la technologie militaire engendre une augmentation, en " qualité " et en " quantité ", de la destruction pouvant être occasionnée lors d'une agression ou de frappes militaires ? Cette étude vise à éclaircir les différentes rhétoriques politico-juridiques en la matière et à étudier la légalité de telles approches extensives.