Les forêts sacrées et communautaires du Sud-Bénin sont soumises à une forte pression anthropique entraînant leur disparition progressive. L'analyse floristique montre que le statut des forêts est un facteur déterminant des paramètres écologiques et dendrométriques. L'agriculture, l'exploitation du bois, le lotissement, l'écorçage des ligneux et l'installation humaine ont été perçues comme les déterminants directs de dégradation de la végétation des forêts sacrées et communautaires. Ces facteurs directs sont déclenchés par les facteurs indirects que sont : le type de fétiche, la corruption des Chefs traditionnels, la prolifération des religions chrétiennes, le fonctionnement des comités de gestion, la croissance démographique, le statut foncier, les raisons politiques et les facteurs d'ordre naturel. Si les pratiques actuelles de l'exploitation des ressources naturelles sont maintenues, d'ici 123 ans toutes les forêts sacrées et communautaires disparaîtront. Les pratiques endogènes apparaissent aujourd'hui inefficaces, même si dans le passé, elles ont permis de préserver ces îlots forestiers.