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A la fin de sa vie, le célèbre écrivain russe Léon Tolstoï connaît un tournant intellectuel profond et durable que traduisent ses derniers écrits. Si le mysticisme exacerbé de cette période de doute et de remise en cause de ses propres idéaux est bien connu de ses biographes, sa passion concomitante pour le système révolutionnaire de réforme agricole imaginé par l'économiste américain Henry George (1839-1897) a, jusqu'ici, fait l'objet de peu de commentaires. Pourtant, dans ses mémoires, publiés en 1951 d'abord en anglais puis en 1976 en russe, sa fille aînée Tatiana Tolstoï (1864-1950) y…mehr

Produktbeschreibung
A la fin de sa vie, le célèbre écrivain russe Léon Tolstoï connaît un tournant intellectuel profond et durable que traduisent ses derniers écrits. Si le mysticisme exacerbé de cette période de doute et de remise en cause de ses propres idéaux est bien connu de ses biographes, sa passion concomitante pour le système révolutionnaire de réforme agricole imaginé par l'économiste américain Henry George (1839-1897) a, jusqu'ici, fait l'objet de peu de commentaires. Pourtant, dans ses mémoires, publiés en 1951 d'abord en anglais puis en 1976 en russe, sa fille aînée Tatiana Tolstoï (1864-1950) y consacre d'importants développements, révélant même avoir commencé l'écriture d'un livre sur George et son système dont Léon Tolstoï, puis sa fille, étaient tous deux devenus de fervents prosélytes... En rééditant cet extrait des mémoires de Tatiana Tolstoï consacré aux dernières années de la vie de Léon Tolstoï dans une nouvelle traduction, nous comprenons mieux l'angoisse qui animait le "tournant mystique" de l'écrivain russe. Ce dernier était alors tout autant nourri du mysticisme orthodoxe que du système de révolution agraire imaginé par l'américain Henry George (1839-1897), un archétype du "rêve américain" que Tolstoï rêvait alors d'importer en Russie. Entre ¿cuménisme et collectivisme forcé, Tatiana Tolstoï esquisse le portrait d'un artiste animé de la conviction que le monde porte encore en lui la matrice de son propre changement. Dans une nouvelle traduction augmentée de documents d'archives et de photographies originales, ce petit ouvrage revient sur le contexte et les causes de cette fascination exercée par les idées de Henry Georges sur Tolstoï et ses proches. Nouvelle traduction par Kseniia Kretinina dans le cadre d'un projet pédagogique de la licence Humanités d'Avignon Université impulsé par Frédéric Gimello-Mesplomb. Traduction, clichés photographiques et documents annexes libres de droits publiés sous licence CC0 (public domain) en Open access.
Autorenporträt
Tatiana Soukhotina-Tolstoïa est le second enfant et la plus âgée des filles de Léon Tolstoï et de Sophie Behrs. À la mort de son père puis de son mari, elle devient conservatrice du musée consacré à Tolstoï de 1917 à 1923. Entre 1923 et 1925, elle est directrice du musée Tolstoï de Moscou. Après avoir épousé le juriste L. Albertini, elle émigre en 1925 à Paris, où elle fréquente le milieu de l'émigration russe, notamment Bounine, Chaliapine, Stravinsky et Benois. Sa notoriété l'amène à donner des conférences sur Toltoï à la Sorbonne, puis dans différentes villes d'Europe. En 1930, elle quitte la France pour s'établir en Italie, à Rome, et où elle vivra dans un relatif anonymat jusqu'à son décès en 1950, vivant des droits d'auteur de son père et supervisant les rééditions de ses ¿uvres. Elle fut l'une des instigatrices de la création du fonds international de charité Tolstoï créé en 1939.