Le tropisme cellulaire des prions infectieux diffère selon l espèce animale, celui-ci est corrélé à la souche infectieuse et à des facteurs spécifiques de l hôte. Par exemple, certains prions infectieux sont lymphotropiques, notamment en cas de scrapie chez les moutons et de variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ) chez l homme. Par opposition, certains prions se caractérisent par un neurotropisme comme observé chez des patients Creutzfeldt-Jakob atteints de la forme sporadique ou chez des bovins atteints d encéphalopathies spongiformes bovines (ESB). L hypothèse de notre travail repose sur les observations suivantes : dans le cas du vMCJ et des ESB, l agent responsable est identique, la voie d inoculation et les lésions neurologiques le sont également, seul le tropisme de cette souche pour les organes lymphoïdes diffère. Notre hypothèse de travail est que des propriétés de l hôte interviennent dans le tropisme de l agent infectieux. Deux axes de recherche ont été envisagés : La distribution des fibres nerveuses au sein de tissus lymphoïdes associés aux muqueuses et l expression de PrPc au sein des tissus lymphoïdes et nerveux des espèces bovine et humaine.