En période de ralentissement économique, les craintes d'un effet négatif de l'immigration sur les pays d'accueil resurgissent et les politiques migratoires se durcissent dans les pays développés, et notamment dans les pays européens. La justification des politiques restrictives en termes d'immigration s'appuie généralement sur l'idée d'un impact négatif de l'immigration pour l'économie du pays de destination. Est-ce que l'immigration a véritablement des conséquences économiques négatives sur le marché du travail des pays développés? Nous montrons tout d'abord que l'ampleur des flux migratoires est, notamment, dictée par les fluctuations économiques. Ensuite, une revue de littérature est menée: quels que soient le pays, la période, la méthodologie et les données considérés, les conséquences économiques de l'immigration sont très limitées. Trois études empiriques (cadres d'analyse désagrégé et agrégé, avec une vision microéconomique et macroéconomique, à partir de données transversales, temporelles et de panel) examinent l'impact de l'immigration dans les pays développés et notamment en France. Les conséquences de l'immigration sur les salaires et l'emploi sont très faibles.