A côté de l'Etat qui se redéploie et conserve ipso facto sa pertinence comme acteur de la scène internationale, les acteurs privés de type ONG et firmes des industries extractives développent avec lui, des transactions complexes qui illustrent la relativité actuelle du principe de souveraineté. L'excroissance et l'affirmation des acteurs multiples, les transactions collusives entre lesdits acteurs et le réveil de la conscience éthique sont autant de phénomènes qui, se développant au sein des espaces de gouvernance comme l'Extractive Industries Transparency Initiative (EITI), rendent intelligible le discours sur la transformation de la souveraineté. Autant les Etats que les acteurs privés dramatisent la prise en compte de l'éthique de la transparence comme modalité pertinente dans la politique mondiale. A l'intersection de ces deux ordres d'acteurs se développent les questions éthiques qui autorisent une prise au sérieux de la morale dans les relations internationales mais, une posture qui restitue le potentiel avéré de la morale dans la formation des intérêts et des identités des acteurs.